Comment as-tu vécu ta première année d’apprentissage? 

Il y a bien sûr eu des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, c'était une période chouette et très enrichissante. J'ai davantage apprécié le deuxième semestre, surtout au niveau des cours. Depuis que j’ai renoncé à la maturité professionnelle, mes notes se sont considérablement améliorées. Je me plais toujours autant chez Allianz. Je travaille actuellement au service clientèle. Au-delà du contact avec les client-e-s, j'aime être entourée d'autres apprenti-e-s qui ont à peu près mon âge.

À quoi ressemble ton quotidien professionnel? Quelles sont les tâches que tu accomplis lors d’une journée de travail ordinaire et comment les organises-tu? 

Ma journée de travail démarre à 8 heures. Je commence toujours par consulter le dossier de courrier électronique destiné aux apprenti-e-s. Je peux ainsi prendre connaissance de mes premières tâches de la journée et savoir lesquelles doivent être traitées en priorité. Il s'agit souvent d'attestations d'assurance ou de la mise à jour de données clients. À midi, nous nous occupons du courrier en nous relayant. Il y a beaucoup à faire, en particulier le traitement des retours de courrier, c'est-à-dire les lettres qui ne sont pas arrivées à destination, souvent en raison d'un changement d'adresse et qui nous ont été renvoyées. En plus de cela, nous répondons quotidiennement aux demandes des client-e-s par téléphone. Lorsqu'on répond à un appel, on représente Allianz: c'est un travail exigeant, mais nous avons été bien encadré-e-s et accompagné-e-s. Le lundi est la journée la plus chargée, parce que toutes les personnes employées à temps partiel travaillent ce jour-là et parce que beaucoup de demandes sont arrivées pendant le week-end. Certains jours de la semaine, je prévois encore une heure pour étudier. L'entreprise nous autorise en effet à y consacrer trois heures par semaine, ce qui est très utile. 

Comment les mandats pratiques se passent-ils pour toi? Il y a-t-il un mandat pratique qui t’a particulièrement marquée? 

Je trouve les mandats pratiques plutôt sympas. Ils apportent un peu de variété par rapport au travail quotidien. Lorsque je travaillais aux RH, j'ai été chargée d'organiser un événement pour fêter le lancement d'un nouveau système. J'ai donc commandé un gâteau que je suis ensuite allée chercher. Mais avant cela, j'ai dû me renseigner sur les souhaits des collaborateurs-trices, me renseigner auprès de plusieurs prestataires et planifier les rendez-vous. Je réalise cinq mandats pratiques par semestre, mais cela peut varier d'une entreprise à l'autre. Actuellement, je me prépare pour mon dernier mandat qui concerne les appels téléphoniques avec les client-e-s. 

As-tu des échanges réguliers avec d’autres apprenti-e-s? Au sein de ton entreprise ou à l’école? Quelle est leur impression sur cette première année d’apprentissage? 

Oui, nous échangeons surtout durant les jours d'école. Le quotidien en entreprise ne laisse pas beaucoup de temps pour cela. Mes camarades trouvent que cette première année d'apprentissage est très variée. Les examens finaux suscitent quelques inquiétudes, car beaucoup de choses restent encore floues. Par exemple autour des ICA, c'est-à-dire l'informatique, que nous terminons en deuxième année d'apprentissage, mais qui reviennent en troisième année d'apprentissage dans le cadre de la procédure de qualification. C'est un peu déroutant. Par ailleurs, les enseignant-e-s ne savent pas encore si les examens peuvent être passés en «open book». Tout cela reste incertain. 

Comment se passe ta vie à l’école à présent? 

Je me suis très bien acclimatée. Le rythme auquel la matière est transmise dans la formation commerciale standard me convient parfaitement. Je suis bien plus motivée qu’au premier semestre. Durant celui-ci, il n'y avait pas encore de domaines de compétences opérationnelles: nous fonctionnions selon l'ancien système. Je préfère le nouveau, notamment parce qu'il permet de compenser certaines notes. 

Qu’est-ce que tu apprécies dans les cours et qu’est-ce qui te plaît moins? Comment vis-tu le fait de travailler à l’ordinateur une majeure partie de ton temps? 

Nous ne sommes plus considéré-e-s comme des élèves. On nous dit «vous», ce qui a une certaine utilité, parce que nous devons maîtriser le vouvoiement pour nos relations avec les client-e-s. Par ailleurs, la culture du tutoiement n'est pas forcément pratiquée dans toutes les entreprises formatrices. Ce qui me plaît moins, ce sont les nombreuses questions qui restent sans réponse de la part des enseignant-e-s au sujet de la réforme de l’apprentissage. Nous devons parfois nous débrouiller nous-mêmes, en particulier dans le domaine de l'informatique.
A l'école secondaire, j'étais dans la dernière classe à ne pas encore disposer de tablettes. Nous faisions tout sur papier. Depuis, je me suis habituée à travailler à l'ordinateur. Au début, penser à toujours l’avoir sur moi et veiller à ce que la batterie ne tombe pas en panne n'allait pas de soi. Après il y a eu le défi lié à la prise de notes. Sur le clavier, c'est un peu laborieux, mais on s'y fait. L'avantage, c'est que j'ai tout au même endroit: je m'y retrouve plus vite.
Et pour compenser tout ce travail à l'écran, je retrouve mes amies au parc et je continue à faire du piano et à chanter. Cela me déconnecte du travail quotidien. 

Première publication: 23.7.2024

La Société suisse des employés de commerce accompagne les quatre apprenti-e-s Chloe, David, Dylan et Nari dans leur apprentissage. Deux fois par année, ils-elles partagent avec nous leur vie d'apprenti-e-s et les expériences vécues à l'école et en entreprise. Nous allons découvrir ce que les jeunes attendent de leur apprentissage, les défis auxquels ils-elles sont confronté-e-s et la manière dont ils-elles se préparent à la vie professionnelle.

Les quatre ont commencé leur apprentissage en août 2023 et le suivent selon le système de la nouvelle réforme de l'apprentissage de commerce. Si les compétences opérationnelles sont au cœur de leur formation, ils-elles acquièrent également des connaissances et des compétences spécialisées qui leur permettront de travailler dans d'autres secteurs et d'autres professions. Ainsi, toutes les possibilités leur seront ouvertes à l'issue de leur apprentissage. 

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