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Les 150 ans de la Société suisse des employés de commerce
La Société suisse des employés de commerce est le centre de compétence en matière de formation et de travail dans le domaine du commerce et de la gestion d’entreprise. En 2023, elle a célébré son 150ème anniversaire et en a profité pour revenir sur une histoire mouvementée jalonnée de succès.
Campagne de jubilé «buerogeschichten.ch»
Avec sa campagne de jubilé «buerogeschichten.ch» (histoires de bureau), la Société suisse des employés de commerce invite à un voyage dans l’histoire de la gestion d’entreprise et du commerce – des années 1870 à aujourd’hui. Elle montre aussi pourquoi l’économie ne peut se passer des employé-e-s de commerce et pourquoi l’apprentissage de commerce est une composante indispensable du système suisse de formation.
La campagne n'existe qu'en allemand.
Les 150 ans de la SEC en son et en images
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Dans le cadre des manifestations marquant ce jubilé, la Société suisse des employés de commerce s'est penchée sur son passé et sur les mondes du travail de demain.
Retour en images: Colloque NEW WORK EXPERIENCE, Zurich
Retour en images: Table-ronde sur la formation duale, Lausanne
Retour en images: Cérémonie officielle, Berne
1873- 2023: Une histoire mouvementée jalonnée succès
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Le 14 avril 1873 a vu la création de la Société suisse des jeunes commerçants, puis des commerçants, née du regroupement de sociétés locales de jeunes commerçants constituées dans les années 1860. Dans cette période fondatrice, la société se distingue par une grande variété d’activités sociales et de communication: outre la constitution de nombreuses sections et clubs, les jalons les plus marquants sont la création d’un bureau de placement dans le domaine du commerce (1876), la gestion du bureau de vente officiel de la première exposition nationale suisse à Zurich ainsi que l’édition du «Journal suisse des commerçants» (1897). Au tournant du siècle, le développement de la société a été marqué par la croissance économique et la différenciation fonctionnelle des groupes professionnels qui en a résulté. La stagnation économique provoquée par la Première Guerre mondiale (1914–1918) a généré un fort chômage. Dans un contexte de tensions sociales, la société a gardé ses distances face à la radicalisation du mouvement ouvrier, s’engageant en revanche pour la création de la Fédération des sociétés suisses d’employés (FSE). Les efforts de cette fédération permirent d’aboutir à la première convention collective de travail applicable à l’échelle suisse. Simultanément, il était décidé à une grande majorité d’autoriser l’admission dans les sections des femmes employées de commerce.
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Au niveau politique, les employé-e-s ont choisi dès les années 1920 de suivre leur propre voie médiane entre la gauche et la droite. Parmi les principaux acquis sociaux de la société figurent l’introduction du congé le samedi après-midi, celle d’un fonds social qui devait constituer la base d’une future institution de prévoyance, celle d’une prévoyance invalidité et vieillesse ainsi que celle d’une caisse de chômage propre à l’association. Ces étapes partielles ont constitué des jalons importants sur la voie de l’introduction au niveau fédéral d’une assurance-vieillesse et survivants (AVS) qui sera adoptée dans les urnes le 6 juillet 1947 à une très large majorité – 80% des votants, exclusivement des hommes à cette époque.
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La politique de formation a toujours constitué un des champs d’activité privilégiés de la Société des employés de commerce. Inscrite dans les statuts fondateurs déjà, la volonté de promouvoir la formation continue des employé-e-s de commerce a reçu une impulsion durable avec l’arrêté fédéral du 15 avril 1891 donnant accès aux subventions de la Confédération. Les deux principes définis à l’époque, à savoir l’orientation sur la pratique professionnelle et le système des petites classes, avaient quelque chose de visionnaire et montrent que le transfert dans le travail quotidien était déjà fermement inscrit dans l’ADN de la formation donnée aux employé-e-s de commerce. En 1920, d’autres jalons déterminants pour la systématisation de la formation professionnelle ont été posés: l’introduction d’examens professionnels dans les domaines de la correspondance, de la banque et de la sténographie devait en particulier permettre aux adhérentes féminines de la société d’obtenir elles aussi des diplômes et ainsi de faire carrière.
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Avec la Grande dépression qui a frappé l’économie mondiale en 1929, la situation générale des employé-e-s en Suisse s’est considérablement détériorée: alors qu’avant le début de la crise une moyenne de 12’900 chômeurs et chômeuses étaient enregistré-e-s par an, ce chiffre atteignait 36 700 personnes en 1939 lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. À la progression du nombre de personnes âgées sans emploi s’était rapidement ajoutée celle, dramatique, du nombre de jeunes. En avril 1933 les autorités y répondaient en adoptant un «arrêté fédéral accordant une aide extraordinaire aux chômeurs». Toutefois, la situation restait tempétueuse: l’année 1945 a marqué une césure entre l’effondrement de la dictature nazie et le début de la guerre froide. Celle-ci ne devait s’achever qu’en 1989 avec la chute du mur de Berlin.
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Dans le cadre de la croissance économique enregistrée depuis les années 1950, la Société des employés de commerce a enregistré une progression graduelle du nombre de ses membres qui a atteint son apogée en 1985 avec plus de 77 000 personnes. Toutefois, des forces exogènes ont diamétralement contrecarré la poursuite de cette tendance, que ce soit parce que la spécialisation dans les professions commerciales (ère informatique) a rendu sa politique professionnelle moins adéquate, parce que ses principales offres en matière de politique sociale ont été étatisées (prévoyance professionnelle obligatoire - 1985) ou encore en raison de la globalisation des marchés et des fusions. Ces évolutions ont placé la société devant de nouveaux défis considérables.
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Dans ce contexte toutefois, la différenciation des diplômes professionnels commerciaux (examens professionnels supérieurs, examens professionnels, examens propres à l’association) a été accompagnée par de nombreuses innovations dans le domaine de la formation. 1963 a vu la création de l’Institut suisse d’économie d’entreprise SIB qui en 1968 a donné naissance à la Höhere Wirtschafts- und Verwaltungsschule HWV. Cette école à plein temps a trouvé son pendant pour la formation en cours d’emploi avec la création de la Hochschule für Wirtschaft Zürich HWZ en 1986. Celle-ci est jusqu’à présent la seule haute école spécialisée privée de Suisse gérée par une association (en coopération avec la fondation Juventus Schulen). D’autres filiales telles qu’examen.ch, SIZ Certificat suisse en informatique, SKV Immobilien SA, le kv edupool AG (autrefois: KV Bildungsgruppe Schweiz) et les éditions SKV témoignent du large engagement de la Société suisse des employés de commerce dans le domaine de la formation professionnelle, un engagement qui connaîtrait un nouveau point fort en 2023 avec la réforme de la formation commerciale initiale.
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Société suisse des employés de commerce