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De plus en plus de personnes font état d'un stress psychique accru. Les adolescent-e-s et les jeunes adultes sont particulièrement touché-e-s. C'est aussi un défi pour de nombreuses entreprises qui forment de jeunes adultes. Mais que peut faire concrètement une entreprise formatrice pour favoriser un départ sain dans la vie professionnelle?

Une conduite et un accompagnement adéquats pendant la formation sont essentiels pour promouvoir la santé psychique des apprenti-e-s. La création du lien entre l'apprenti-e et le/la formateur-trice joue un rôle important à cet égard. Il ne s'agit évidemment pas d'un processus à sens unique. Les apprenti-e-s apportent leur contribution et leur implication, y compris leurs besoins, leurs souhaits, tout comme leurs thèmes et défis privés. La particularité de ce type de conduite est que les apprenti-e-s se trouvent au début de leur parcours professionnel. Ils/Elles doivent acquérir des connaissances techniques et méthodologiques, faire des expériences, trouver leurs marques et s'établir dans le monde des adultes. Concernant la vie professionnelle des jeunes, cela signifie que les formateurs-trices ne peuvent pas miser sur des expériences préexistantes chez les apprenti-e-s. Ils/Elles doivent les familiariser avec les exigences du monde du travail. La conduite et, dans ce cas, la conduite favorable à la santé, est fortement liée à la communication, au travers d’échanges directs.  

La façon dont les formateurs-trices gèrent leur propre santé, dans le sens d'une gestion autonome favorable à la santé, joue un rôle clé. Lorsqu’on est soi-même épuisé-e ou qu’on ne sait pas comment gérer son propre stress, la capacité de sensibiliser à ces processus est réduite. La question de la gestion autonome de la santé implique la gestion de sa propre santé, du stress et de l'équilibre entre les ressources et les contraintes. Un-e formateur-trice avec une bonne gestion autonome de sa santé sera plus à même de percevoir et d’évaluer les risques pour la santé des apprenti-e-s et de les aider à mieux gérer leur propre santé. Il s'agit avant tout de reconnaître sa propre valeur. Si les formateurs-trices ont une bonne estime d’eux/elles-mêmes, la fonction d’exemplarité devient une partie intégrante de leur conduite des apprenti-e-s. 

La relation entre le/la formateur-trice et l'apprenti-e doit être entretenue en permanence. Les apprenti-e-s gagnent ainsi en confiance et en assurance. La relation de confiance est le fondement d’une conduite réussie.

Synthèse des conseils pour une conduite des apprenti-e-s favorable à la santé

• Offrez un soutien social: si nécessaire, aidez les apprenti-e-s à faire face aux pressions et à résoudre les problèmes qui surviennent - sans pour autant les déresponsabiliser.
• Exprimez votre reconnaissance et votre estime: félicitez les apprenti-e-s, demandez-leur leur avis, confiez-leur des tâches à responsabilité. Vous pouvez également leur donner un feedback constructif: la reconnaissance ne consiste pas à féliciter par principe - il s'agit plutôt d'accorder une attention appropriée aux apprenti-e-s.
• Assurez une organisation différenciée du travail: créez un espace pour les différences de performance individuelle en définissant des tâches spécifiques pour les apprenti-e-s en fonction de leur niveau de développement. Pensez également à offrir une explication pour ces mesures, afin d'anticiper les questions d'équité.
• Abordez avec les apprenti-e-s les thèmes de la détection précoce des difficultés, de la gestion du stress et du bon comportement pour se ressourcer.
• Assumez votre rôle de modèle: que peuvent apprendre vos apprenti-e-s de vous?

La mise en œuvre de ces mesures est exigeante. Il est important de ne pas se laisser décourager par les échecs. Il faut persévérer, tout en sachant qu'échouer occasionnellement en fait partie.

Andrea Nussbaumer